Chroniques locales

Reportage 1 :

HISTOIRE D’EAU, D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Le village des Crozets est traversé par plusieurs ruisseaux. Le principal ruisseau est le Lizon qui prend sa source au-dessus du village appelé le Bourg-dessus : on en remarque un autre, appelé le bief de Céné, dont la source se trouve dans la combe des Crozets. Il se joint au Lizon à l’entrée des gorges de Ravilloles, et se jette ensuite dans la Bienne au pont de Lizon. La rapidité de ses eaux ne permet pas qu’il y ait du poisson. Le seul étang qui ait existé aux Crozets, a été détruit en 1709, époque à laquelle le poisson y fut gelé.

Neuf fontaines sont reparties dans les différents quartiers du village. La plupart sont alimentées par une source propre. En période d’étiage lorsque l’eau se fait rare, une des sources alimentant 3 des 9 fontaines est pompée et remontée dans le réservoir pour être traitée avant de repartir dans les adductions. En dehors de ces périodes de plus en plus fréquentes, coulent les neuf fontaines.

Jusqu’en 1938, les habitants puisaient l’eau de consommation dans ces fontaines. Certaines maisons disposaient de leur source privée.

En 1938, l’installation des adductions d’eau chez les particuliers est réalisée.

Elle modifie les pratiques et les habitudes. Un geste, et l’eau est prête à l’emploi dans la maison. Les quantités utilisées ne sont plus une préoccupation pour la population.

Depuis cette date la commune des Crozets organise intégralement le service d’eau potable. Le réseau est long de 4,2 km à partir du réservoir alimenté par 4 sources, situés en amont du village. Des contrôles réguliers de la potabilité de l’eau distribuée sont assurés par l’Agence Régionale de Santé. La protection des sites de captages est engagée par la commune depuis plusieurs années, et plus globalement la « gestion patrimoniale du réseau » selon l’arrêté du 2 décembre 2013 Code de la Santé Publique. Un rapport annuel relatif au prix et à la qualité de l’eau potable est produit. Le dernier date du 4 mai 2020. Il est annexe à la facture d’eau que reçoit les administrés.

L’eau est l’élément le plus précieux de notre planète. Toute forme de vie est liée à l’eau. Parce que nous nous en servons tous les jours, nous la considérons comme une évidence. Mais ce n’est plus possible.

En 2019, 10000 m2 d’eau sont consommées par les 123 foyers des Crozets soit 202 habitants, soit 81 m2 par foyer et par an, soit encore 220 litres par jour et par foyer. C’est 1/3 de plus qu’en 2018, …. Au regard de cette augmentation une recherche de causes est engagée par la commune.

Les eaux usées et les eaux de pluie sont canalisées vers le Lison en 1957 sur environ 4 km.

Aux Crozets, l’assainissement des eaux usées issues des habitations est placé sous la responsabilité de chaque propriétaire, qui doit équiper son logement d’une installation autonome dite « assainissement non collectif ou ANC ». Cet équipement privé doit traiter les eaux usées domestiques produites par le logement. Il s’agit des eaux grises (lavabos, cuisine, lave-linge, douche, etc.) et des eaux-vannes (W.-C.).

La communauté de communes a mis en place le S.P.A.N.C, organisme public qui a pour missions de contrôler et conseiller des travaux aux propriétaires. La mairie apporte les informations à ce sujet.

Sources :

  • « Prix et qualité du service public, service de l’eau potable », rapport annuel 2019

  • Histoire de l’Abbaye et de la terre de Saint Claude, par D.P Benoit, 1890, Bibliothèque Nationale de France

  • Collectage d’informations auprès d’élus, ex élus et agents municipaux

 

 

Reportage 2 :

L’ECOLE DES CROZETS, D’HIER A NOS JOURS !

Avant 1878, l’école était installée dans le bâtiment qu’on appelait « La cure », situé à cote l’Eglise. Ce bâtiment comprenait la cure où était enseigné le catéchisme, le logement du curé, la mairie, le logement de l’instituteur, et l’école.

En 1878, la commune construit un nouveau bâtiment, la Mairie – Ecole (photo)

En 1892, suite à la loi du 28 mars 1882 (Jules Ferry), une commission scolaire est mise en place pour surveiller et encourager la fréquentation de l’école.

A la rentrée 1897, 51 élèves sont inscrits (dont 28 garçons).

En 1900 le conseil municipal s’inquiète de l’augmentation des effectifs scolaires. 57 élèves de 5 à 14 ans fréquentent « l’école mixte », dont 26 filles et 31 garçons. Une projection des effectifs jusqu’en 1905 permet d’envisager la création « d’une école spéciale de filles ». Finalement, une classe enfantine est créée en 1904. De 1906 à 1922

Trois couples d’instituteurs se succèdent. Plusieurs mettent en place des cours du soir pour adultes.

En 1922, la classe enfantine est fermée, à cause de la baisse d’effectifs. En 1930, l’effectif atteint 70 élèves. Le conseil municipal demande l’ouverture d’une deuxième classe. A nouveau, une classe enfantine est créée en 1932.

Quatre institutrices se succèdent dont 3 se marient aux Crozets

En 1957, la classe enfantine est à nouveau fermée. Deux instructrices assurent l’enseignement successivement à une classe unique jusqu’en 1982 Ce sera le cas des deux instituteurs suivants.

A plusieurs reprise un projet de regroupement pédagogique sur le plateau est envisagé. Il se concrétise sous la forme de deux sites, un aux Crozets, l’autre à Etival. Une cantine et un accueil périscolaire est organisé aux Crozets. Un ramassage scolaire est mis en place. Cette situation demeure jusqu’à la construction d’un bâtiment sur le site unique d’Etival en 2018.

Aujourd’hui, année scolaire 2020 – 2021, 2 classes accueillent 45 élèves de 3 à 11 ans sur le site d’Etival avec une organisation sur 4 jours. Deux institutrices se répartissent l’enseignement : 26 élèves de la maternelle jusqu’au CP, et 19 élèves du CE1 au CM2.

Sources : Archives municipales

 

 

Reportage 3 :

AUX CROZETS, LA FEE ELECTRICITE CHANGE LA VIE DÈS 1904

Alessandro Volta et Luigi Galvani inventent la première pile électrique vers les années 1800, en associant deux métaux différents placés dans un milieu acide. Les véritables découvertes de l’électricité et de ses applications industrielles ont lieu à partir de 1820 (moteur électrique rotatif, électrolyse, télégraphe électrique, accumulateur, dynamo, téléphone, la lampe à incandescence, … le transport d’électricité sur grande distance, …)

Aux Crozets, à la séance du conseil municipal du 17 septembre 1895 est proposé un contrat entre la commune et la Société d’Energie Electrique du Jura. Ce contrat n’est pas mis en œuvre.

En 1904, les établissements Delezay construisent une usine et l’électrifie par contrat avec la société des Fils d’Emile Tournier, constructeur d’une centrale électrique en aval des retenues d’eau de Cuturra et de Ravilloles.

Centrale hydroélectrique de la société les Fils d’Emile Tournier, et usine Delazay

Une image contenant extérieur, arbre, bâtiment, maison

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Jusque-là, les tourneurs des Crozets travaillaient sur des tours à bois à pedale, à la maison.

L’usine Delezay propose aux tourneurs à partir de 1904 de louer « une place au tour » et d’assurer leur production pour eux, ou pour l’entreprise Delezay . Dès cette époque il a été possible à un grand nombre d’artisans, d’exercer avec plus de faciliter une double activité : la terre et la production d’objets tournés.

Le 1 décembre 1912, le conseil municipal décide de passer un contrat d’électrification pour la commune, et affecte une somme de 5000 anciens francs pour ce projet (ventes de coupes de bois). Cette somme correspond à un pouvoir d’achat actuel de 20 000 €.

L’arrivée de l’électricité aux Crozets ne fait pas disparaître la location de « place de tour ». En effet tout le monde ne s’équipe pas d’un tour électrique.  Ce système disparaîtra vers 1955.

Le réseau s’est amélioré petit à petit.

L’utilisation de l’électricité se généralise en France. Un des enjeux majeurs est d’équilibrer la production de l’électricité et sa consommation. L’électricité produite par les turbines ne se stocke pas facilement.

A partir du début du 20e siècle, la consommation d’électricité va croissant : développement industriel, arrivée de l’électroménager dans les foyers, l’éclairage, les communications et les transports. Centrales thermiques, hydrauliques se développent.  La France opte, en 1974 au lendemain du choc pétrolier, pour une production d’électricité utilisant un combustible fissile, l’uranium, dans des centrales nucléaires (aujourd’hui 56 réacteurs repartis dans 18 sites).

La réduction des gaz à effet de serre et des émissions polluantes sont des enjeux planétaires pour freiner le réchauffement climatique que nous sommes bien obligés aujourd’hui de constater. Les Etats dont la France doivent orienter leurs productions d’électricité vers des origines renouvelables (éolien, solaire, …) mais aussi trouver des solutions pour réduire la consommation (isolation, …). L’accord de Paris est un traité international qui a pour objectif de limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2°C. Il engage aujourd’hui 196 Pays dont les USA depuis l’élection de Jo Beden.

Plus concrètent et plus près de nous, le Parc Naturel du Haut Jura est engagé dans un plan Climat Énergie Territorial pour approcher 50% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2022, et dans la création de centrales villageoises (projet d’installation photovoltaïque coopératif).

L’objectif est commun à l’humanité et chacun peut, doit y contribuer.

Sources : Archives municipales, Inventaire du patrimoine industriel Bourgogne Franche Comte et informations apportées par J. Rondot (ancien maire des Crozets)

 

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